Avec ses milliers de temples répartis sur tout le territoire, dont chacun peut être une découverte, la Thaïlande possède un patrimoine religieux et culturel extraordinaire.
Si l’architecture des temples thaïs partage des influences avec toute l’Asie du Sud-est, ils ont aussi leur style propre qui les rend attrayants. Typiquement, un temple – un Wat – comprend plusieurs bâtiments avec un espace réservé pour la vie des moines, au minimum un lieu de culte pour la représentation du Bouddha, des sculptures, une décoration raffinée et des toits, toujours, à l’architecture étonnante.
En plus des incontournables Wat Pho (hôte du Bouddha couché de 50 mètres de long) et Wat Phra Kaew (Palais Royal hôte du Bouddha d’émeraude), tous deux accolés, nous vous proposons aujourd’hui 11 temples qu’il ne faut pas manquer en Thaïlande.
Wat Arun
Wat Arun, littéralement temple de l’aube, est situé sur la rive Occidentale de la Chao Phraya, juste en face des célébrissimes Wat Pho et Wat Phra Kaew. Ce lieu de culte fait partie des temples de rang royal, c’est-à-dire qu’il occupe une place essentielle dans l’histoire de la famille royale et du bouddhisme thaï.
Construit à l’époque du Royaume d’Ayutthaya alors que Bangkok n’existait pas encore, Wat Arun a adopté sa forme actuelle via des améliorations importantes entreprises au 19ème siècle, sous le règne de Rama II. Aujourd’hui, le temple est particulièrement apprécié pour son emplacement, au bord de l’eau, et son architecture unique, le stupa de style Khmer rayonne à près de 70 mètres de haut. Petit conseil: les meilleures photos se prennent depuis la rive opposée.
Wat Benchamabophit
Autre temple de rang royal à Bangkok, le Wat Benchamabophit, est l’une des attractions architecturales de Bangkok. Quiconque s’intéresse à l’architecture sera ravi d’apprendre que ce Wat, unique en Thaïlande, a été construit à base de marbres italiens. Commandité par le Roi modernisateur Chulalongkorn au tournant du 20ème siècle, ses cendres reposent depuis sous l’effigie du Bouddha, dans la salle principale.
Wat Traimit
Autre temple situé à Bangkok, à deux pas de la gare de Hua Lamphong, à l’entrée du quartier chinois, le Wat Traimit renferme un véritable trésor à découvrir. En son sein ne se cache rien de moins que la plus grosse statue en or du monde ! D’un poids de 5500 kilos, elle est tout simplement impressionnante. Cette représentation du Bouddha connue une histoire complexe puisqu’elle fut oubliée pendant 200 ans puis retrouvée seulement en 1954. Elle a aujourd’hui retrouvé tout son éclat et sa prestance au sein du Wat Traimit..
Wat Rong Khun
Sans doute l’un des temples les plus exceptionnels au monde, le Wat Rong Khun, ou temple blanc, se situe proche de Chiang Rai, dans le nord du pays. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un sanctuaire d’un blanc immaculé, aux détails travaillés à l’extrême. Ouvert en 1997 sous sa forme actuelle, il a été pensé et réalisé par un célèbre artiste thaïlandais, du nom de Chalermchai Kositpipat. A l’instar de la Sagrada Familia à Barcelone, le projet global de l’artiste sur ce temple ne devrait pas être terminé avant plusieurs décennies.
Wat Chedi Luang
Idéalement situé en plein centre de Chiang Maï, le Wat Chedi Luang est à l’origine un lieu rassemblant trois temples. Construit au 14ème siècle dans ce qui fut à l’époque le Royaume de Lanna, ce wat rayonnait sur la région avec un stupa de près de 80 mètres de haut. Il a également connu une histoire prestigieuse puisqu’il fut pendant près de 100 ans le refuge du Bouddha d’émeraude, aujourd’hui entreposée au Wat Phra Kaew à Bangkok.
Wat Huay Mongkol
A une dizaine de kilomètres de Hua Hin, ce Wat a de quoi surprendre. Une statue, non pas du Bouddha, mais d’un célèbre moine domine ce vaste complexe religieux. Haute de 12 mètres de haut, cette imposante représentation célèbre le moine Luang Pu Thuat, qui a vécu au 17ème siècle. Sa renommée est telle que des Bouddhistes de Malaisie et de Singapour y viennent en pèlerinage. Les amulettes le représentant sont de grande valeur pour les croyants.
Wat Khao Rang
Le temple le plus imposant et intéressant de Phuket est sans nul doute le Wat Khao Rang. Parfaitement situé sur le haut d’une colline dominant une grande partie de l’île, le Bouddha géant, recouvert de feuilles d’or, protège les habitants. L’atmosphère idyllique qui se dégage de ce temple est due en grande partie à la vue magnifique sur l’océan et au calme des lieux.
Sanctuaire de la Vérité ou Wat Boram
Si la ville de Pattaya est connue pour son architecture contemporaine et audacieuse, elle abrite également en son sein un temple à la structure impressionnante. Initiative lancée par l’homme d’affaires Lek Viriyaphant, le temple est recouvert de sculptures représentant des motifs hindous et bouddhistes. Surtout, la structure mesurant plus de 100 mètres de haut, est entièrement en bois! Aucun autre matériau n’est utilisé. Commencée en 1981, la construction devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2050..
Wat Pa Maha Chedi Kaew
Sans doute le temple le plus original du pays, le Wat Pa Maha Chedi Kaew est construit entièrement à base de bouteilles de bières. Situé dans la province de Sisaket, en Isaan, le temple compterait ainsi plus de 1,5 millions de bouteilles faisant office de murs. Pour promouvoir le recyclage, les moines encouragent même les habitants à leur amener leurs bouteilles vides. Tant qu’il y aura du matériel, ils ont promis de continuer à construire plus de bâtiments pour embellir le temple..
Wat Saman Rattanaram
Les faubourgs de Chachengsao abritent un ensemble de temples et sculptures monumentales particulièrement étonnantes. A une heure à l’est de Bangkok, on peut ainsi découvrir plusieurs représentations d’animaux et de déités bouddhistes et hindoues géantes. La plus célèbre est la représentation de la déité Ganesh, d’une dimension de 16 mètres de haut sur 22 mètres de large. A ses pieds, on pourra chuchoter ses souhaits aux oreilles de souris géantes, elles se chargeront de les exaucer.
Wat Chaiwatthanaram
L’un des temples d’Ayutthaya les plus connus, le Wat Chaiwatthanaram, possède une longue histoire. Les rois d’Ayutthaya y pratiquèrent des cérémonies religieuses. Construit au 17ème siècle, il fut pillé, comme le reste de la ville d’ailleurs, par les Birmans en 1767. Toutefois, sa splendeur est restée intacte et son stupa de style Khmer, d’une hauteur de 35 mètres, continue de dominer l’horizon.