Dans les religions orientales, ayant adopté le concept de réincarnation, toute action, appelée karma, conduit à des effets qui sont censés se répercuter sur les différentes vies d’un individu.
Chaque acte induit une causalité dans le futur, voire dans une autre vie. Le karma rassemble ainsi toutes les actions antérieures de la vie actuelle et des réincarnations d’un individu.
Une action désintéressée apportera un karma positif et constructif. Le bouddhisme ne considère pas les actes au départ comme bons ou mauvais mais les qualifient ainsi qu’en fonction du résultat obtenu. Une action intéressée ne pourra donc pas bénéficier d’un bon karma. Une mauvaise action apportera, quant à elle, un karma négatif. A titre d’exemple, le meurtre, le vol, le mensonge et la convoitise illustrent les parfaits exemples à suivre pour hériter d’un mauvais karma. Il existe également un karma collectif pour expliquer certaines conséquences à grande échelle comme les guerres ou les catastrophes naturelles. Le karma collectif est la réunion de divers karmas individuels.
Le karma est-il inéluctable ?
Cette loi de causalité, qui conditionne la vie d’un bouddhiste, n’en est pas pour autant fataliste. À l’inverse du destin qui est inévitable, le karma n’annihile pas le libre-arbitre des individus.
Ces derniers peuvent s’en libérer ou s’en aliéner en faisant le choix d’accomplir de bonnes ou de commettre de mauvaises actions.
L’individu reste libre de ses choix et devient responsable de sa vie présente et de sa vie future. Le bouddhisme, de ce point de vue, se distingue des religions dites créationnistes dans lesquelles un être divin aurait le pouvoir de conserver ou de détruire tout ce dont il est le créateur.
En outre, il est possible pour un bouddhiste de briser le cycle de réincarnation en suivant avec rigueur le Dharma, l’enseignement du Bouddha, afin d’atteindre l’Eveil, autrement appelé le Nirvana. Pour y parvenir, le bouddhiste doit se libérer des illusions et des tentations de ce monde. Dans cette philosophie, le désir n’est qu’éphémère et ne constitue pas le véritable bonheur. Autrement dit, lorsqu’un individu aura satisfait son désir, il désirera autre chose et le bonheur ne sera qu’illusoire.
S’il parvient à faire preuve de bienveillance envers son prochain et la nature et à se détacher de tout bien matériel comme l’argent, il sera récompensé dans la mort par l’arrêt du cycle de réincarnation et donc par l’interruption du cycle du karma.
Par ailleurs, il existe aujourd’hui un rituel controversé qui permet de mourir de manière virtuelle dans les temples pour se débarrasser de son mauvais karma. Les fidèles sont recouverts d’un linceul pendant que le moine récite une prière. Une fois ressuscités, ils reçoivent une bénédiction et peuvent entammer une nouvelle phase de leur vie. Mais cette pratique ne permet pas de se libérer du karma (comme peut le faire le nirvana) mais seulement de se défaire d’un mauvais karma.