La ville de Bangkok s’est fixée l’objectif d’assainir le très prisé Khlong Saen Saep en trois ans.
Moyen économique et rapide, ce khlong est emprunté par des milliers de personnes chaque semaine. Pourtant, malgré des atouts indéniables, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer l’état actuel du canal, à la fois pollué et malodorant.
La ville de Bangkok a donc lancé un vaste chantier de réhabilitation sur trois ans qui devrait s’achever en 2018. L’objectif : transformer les eaux polluées du canal en eau propre et embellir le paysage urbain le long du khlong. Ces grands travaux auront également pour but de promouvoir la ville auprès du tourisme en rendant cette voie navigable attrayante.
La ville a également prévu de créer un système de sortie des eaux pour prévenir d’éventuelles inondations.
En 2015, Bangkok et la province de Chachoengsao ont déboursé pas moins de 7 milliards de baths pour nettoyer les 72 kilomètres du canal.
Ce nouveau plan d’action entend s’attaquer directement aux racines de la pollution en proposant une meilleure réglementation de l’eau rejetée. A l’heure actuelle, il y a 631 sources d’eaux usées dans 21 districts.
Les principaux pollueurs, dont les usines, les condominiums, les hôtels et les hôpitaux devront améliorer leurs installations de traitement selon la norme de la DBO, sous peine de voir leurs opérations suspendues. Sur les 1 300 usines qui bordent le khlong, une trentaine déverse de l’eau non traitée dans le canal.