Depuis quelques semaines, la capitale thaïlandaise est en alerte orange, envahie par un nuage de pollution.
Ce pic est particulièrement nocif : les concentrations moyennes de particules fines dans l’air ont en effet dépassé les 90 microgrammes par mètre cube alors que le seul maximal recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour 24 heures s’élève à 25 microgrammes…
La qualité de l’air est alarmante et soulève de nombreuses. Cette crise de santé publique fait l’objet d’une attention accrue et les experts mettent en garde contre la pollution extrême qui touche la ville.
Voilà bientôt une semaine que les niveaux de PM2,5 à Bangkok ont augmenté de manière significative, formant une épaisse couche de pollution sur la ville, mais les autorités s’efforcent encore de trouver des solutions pour atténuer le problème.
De l’eau pour « laver l’air »
Pour tenter de « laver » l’air chargé de polluants en suspension, les autorités environnementales ont pulvérisé de l’eau sur la capitale, et déployés des avions déclencheurs de pluies artificielles pour tenter de chasser ce sévère épiode de pollution atmosphérique qui frappe la capitale de 12 millions d’habitants. Ces mesures n’ont apporté aucun résultat significatif jusqu’à présent.
L’absence de vent, combinée au couvercle d’air chaud et à l’humidité qui règnent au-dessus de la capitale, fixe les nuages de pollution et empêche la dispersion des polluants.
Des épisodes de pollution en hausse
De plus en plus fréquents, les épisodes sévères de pollution à Bangkok sont notamment dus à l’augmentation significative de véhicules dans la ville. Avec 9,8 millions de voitures, la capitale thaïlandaise est devenue en quelques années l’une des villes les plus embouteillées de la planète.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année, le nombre de décès liés à la pollution de l’air est supérieur au nombre de décès causé par le sida et le paludisme.
Le nombre moyen de décès dus à ces deux maladies s’élève chaque année à environ 2,36 millions, tandis que les décès dus à toutes sortes de pollution atmosphérique atteignaient 6,3 millions.
8 idées pour améliorer la qualité de l’air à Bangkok
Le département de contrôle de la pollution a mis en place certaines mesures pour améliorer la qualité de l’air, mais la directrice de Greenpeace Thaïlande, Tara Buakamsri, a déclaré qu’il restait encore beaucoup à faire pour assurer la sécurité de l’air. Voici ses 8 suggestions :
- Mettre à jour les normes de sécurité de l’air conformément aux recommandations de l’OMS.
- Fixer une norme d’émission de pollution atmosphérique pour les usines
- Obliger les automobilistes à utiliser des voitures moins énergivores
- Améliorer les transport en commun avec un plus grand nombre de lignes et plus grandes
- Encourager l’économie d’énergie
- Réduire le nombre de voitures en circulation et encourager l’utilisation des transports en commun
- Faciliter l’accès aux informations liées à la pollution atmosphérique.
- Créer davantage de parcs et d’espaces verts aux coeur de Bangkok
Source : Greenpeace / Thailand Business News / The Nation