Décider de s’expatrier est un choix qui entraîne une multitude de changements dans la vie d’un individu et de son entourage. Une expatriation mal préparée peut se révéler être un véritable échec qui se traduit par un retour précipité dans son pays d’origine. Par conséquent, il convient de prendre toutes les précautions avant son départ à l’étranger, pour faire de cette expérience une extraordinaire aventure humaine.
Des formalités administratives aux difficultés d’intégration, en passant par l’accès aux soins, on vous dit tout à travers 5 points essentiels pour préparer votre départ en toute sérénité.
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1. Anticipez les frais de santé
Les frais de santé sont souvent mal évalués par les expatriés. Souvent onéreux dans le pays d’expatriation, il est nécessaire de souscrire à une assurance avant le grand départ.
La première solution consiste à choisir le régime CFE (Caisse des Français à l’Etranger), et est valable pour une expatriation de quelques années. La CFE rembourse les soins médicaux reçus à l’étranger selon les barèmes de la Sécurité Sociale française. Dans ce cas, il est conseillé d’adhérer à une complémentaire santé privée sur place, qui assurera une couverture jusqu’à 100% de tous vos frais médicaux. C’est la solution idéale lorsqu’il s’agit d’une expatriation à durée déterminée, elle permet de garder un pied en France et ainsi de faciliter le retour.
La deuxième solution est de souscrire à une assurance complète une fois arrivé en Thaïlande. Il existe une large gamme d’assurances disponible, plus ou moins complètes et à des prix compétitifs. Souscrire à ce type d’assurance présente l’avantage de simplifier les formalités administratives (une seule compagnie) et d’accélérer le remboursement, qui est nettement plus long lorsque l’on souscrit à la CFE.
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2. Réglez les formalités administratives avant le départ
Cela peut paraître évident, mais avant de partir il est important de penser à tout régler, car une fois en Thaïlande il sera plus difficile de gérer toutes les formalités.
Vérifier la validité des passeports et obtenir les visas: Le dossier de demande de visa doit être impérativement déposé au moins 2 semaines avant la date de départ. Retrouvez toutes les informations concernant la demande de visa sur le site de l’Ambassade de Thaïlande.
Résilier tous les abonnements: électricité, internet, téléphone, salle de sport, etc
Envoyer un avis de changement d’adresse: afin de faire suivre vos courriers à votre nouvelle adresse.
Prévoir l’ouverture d’un compte bancaire: Ouvrir un compte bancaire en Thaïlande est nécessaire à l’obtention d’un visa non-immigrant O-A ou à la prolongation de séjour d’un an d’un visa non-immigrant O. Il existe plusieurs types de comptes (saving account, checking account) et l’on vous demandera de présenter un passeport valide ainsi qu’un certificat de résidence ou un permis de travail thaïlandais.
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3. Renseignez-vous sur la fiscalité
Paierez-vous des impôts dans votre pays d’expatriation ou dans votre pays d’origine ? Pour répondre à cette question, il suffit de déterminer le lieu de votre résidence fiscale.
Vous êtes non-résident thaïlandais si:
Vous conservez votre foyer en France pendant la période d’expatriation (conjoint, enfants)
Vous conservez vos centres d’intérêt économiques en France (investissements, centre de vos activités professionnelles)
Exemple : Vous travaillez à Bangkok en tant que chercheur 6 mois par an, mais votre femme et vos enfants résident en France. Dans ce cas, vous êtes imposable en France.
Vous êtes résident thaïlandais si :
Vous ne répondez à aucun des critères ci-dessus
Vous passez plus de 180 jours par an dans votre pays d’accueil
Exemple: Il y a 5 ans, vous avez décidé d’ouvrir un hôtel à Phuket avec votre femme. Vos enfants sont scolarisés dans un établissement local. Dans ce cas, vous êtes considéré comme résident thaïlandais et êtes non-imposable en France.
Quoi qu’il en soit, vous devrez accomplir certaines formalités avant votre départ. C’est pourquoi il est important de s’y prendre à l’avance. Retrouvez plus d’informations sur la fiscalité en Thaïlande en lisant notre article sur le sujet.
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4. Fixez-vous des objectifs
Avant de partir, il est important que vous vous posiez les questions suivantes: Qu’est-ce que je recherche à travers ce projet ? Un tremplin pour ma carrière ? Un avantage financier ? Une meilleure qualité de vie?
Afin de gérer au mieux la transition, il est nécessaire de trouver une raison à votre expatriation.
Si vous partez en famille, vous devez vous assurer que chaque membre y gagne quelque chose pour ne pas subir l’expatriation. Si elle peut-être une belle opportunité pour le conjoint, l’expatriation peut aussi s’avérer fatale si on ne se fixe pas d’objectifs précis. Cela peut tout aussi bien être apprendre la langue locale, devenir membre d’une association sur place ou s’inscrire à des formations ! Peu importe l’activité, le principal étant qu’elle corresponde à chacun et permette d’éviter les pièges liés au changement de pays (isolement, difficultés d’adaptation, etc.)
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5. Une fois sur place… apprenez à composer avec le choc culturel
Les valises sont bouclées, vous êtes enfin prêt pour le départ. N’oubliez pas que partir dans un nouveau pays, c’est s’adapter à une nouvelle culture, de nouveaux codes. Le choc culturel est présent chez tous les individus, mais pour certains il se manifestera de façon plus importante. Ne vous laissez pas décourager, et rappelez-vous de ces 4 phases nécessaires à l’adaptation :
- La lune de miel : Comme son nom l’indique, tout est nouveau, tout est beau. Vous êtes curieux de découvrir les nouvelles coutumes et êtes souvent euphorique et énergique, et votre style correspond plus à celui d’un touriste qu’à celui d’un expatrié.
- Le choc culturel : Tout ce qui vous enchantait il y a quelques semaines vous agace et vous vous apercevez de toutes les différences entre votre culture d’origine et celle de votre pays d’expatriation. Vous pouvez vous sentir confus, avoir le mal du pays, et avoir l’impression de ne pas comprendre ce qui vous entoure. Rappelez-vous pourquoi vous avez fait le choix de venir, et impliquez-vous, lentement mais sûrement, dans la vie locale : apprenez la langue, informez-vous des nouvelles locales… sortez de chez vous et rencontrez du monde, c’est la meilleure manière de passer outre.
- L’ajustement: Passés quelques mois, une certaine routine s’installe, tout vous semble plus familier. Néanmoins, vous avez la sensation de revenir à l’euphorie de la « lune de miel » tout en ayant le moral dans les chaussettes. Patience ! Il faut du temps pour s’intégrer. Continuez à vous investir dans la vie locale, à travers des associations ou des communautés d’expatriés !
- L’adaptation : Ça y est, vous avez réussi ! Vous êtes finalement à l’aise dans votre nouvel environnement, et ce qui a pu vous choquer au départ est maintenant habituel. Vous avez intégré de nouvelles normes, et êtes parfaitement adapté à votre nouveau mode de vie. Félicitations !
Bien entendu, chacun appréhende la nouvelle culture à sa façon, et la transition se fait de façon différente selon chaque individu, pour de multiples raisons : par exemple, un départ volontaire n’aura pas la même répercussion qu’un départ contraint. Sachez ne pas vous décourager et de vous rappeler la raison de votre présence dans ce nouveau pays lors des moments difficiles… d’où l’importance de se fixer des objectifs !
L’expatriation peut s’avérer une formidable expérience, si elle est bien préparée. Néanmoins, ne négligez pas le côté « pratique » (administration, assurance santé, etc.) pour éviter les mauvaises surprises et entamer votre nouvelle vie en toute tranquillité !
Alors, êtes-vous prêt à vous lancer dans l’aventure ?