Né en 1906 aux États-Unis, Jim Thompson commence sa carrière comme architecte à New York. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans l’armée américaine et est envoyé en Asie, où il devient officier des services de renseignements de l’OSS (ancêtre de la CIA). À la fin de la guerre, séduit par la Thaïlande, il décide de s’installer à Bangkok. C’est dans cette ville qu’il marquera l’histoire, en redonnant vie à la soie thaïlandaise et en laissant un héritage culturel majeur : la célèbre Maison de Jim Thompson, aujourd’hui l’un des musées incontournables de Bangkok.
La soie thaïlandaise : un héritage remis au goût du jour
Jim Thompson est convaincu que les couleurs vives, textures uniques et motifs traditionnels de la soie thaïlandaise séduiront les pays occidentaux. Il s’emploie donc à moderniser et structurer une production locale encore artisanale :
- Amélioration des métiers à tisser
- Développement de nouvelles techniques de tissage
- Création de motifs originaux adaptés aux marchés internationaux
En 1950, il fonde la Thai Silk Company Limited. Grâce à ses contacts dans le milieu de la mode, il introduit ses tissus auprès des couturiers européens et américains. Rapidement, ses créations habillent Broadway et Hollywood, notamment avec la comédie musicale The King and I.
Dans les années 1960, la soie thaïlandaise connaît un véritable essor mondial, soutenu par des collaborations prestigieuses comme celle du couturier Pierre Balmain pour la reine Sirikit de Thaïlande. Certaines de ces pièces sont encore visibles aujourd’hui au Queen Sirikit Museum of Textiles.