L’industrie cinématographique thaïlandaise se porte bien. Les salles sont pleines et la créativité des réalisateurs n’a jamais été aussi visible. En moyenne, un film thaïlandais sort dans les salles du pays chaque semaine, soit environ une cinquantaine par an.
Dans le cinéma thaïlandais, trois principaux genres font recette: les comédies, les films d’horreur avec des fantômes et les films romantiques. Parfois, ces trois genres cohabitent et se retrouvent dans le même film à la thématique hybride et au style déroutant.
A l’instar d’Hollywood, Bollywood ou du cinéma français, le cinéma thaï a aussi ses stars. Ici, elles se nomment Mario Maurer, Ananda Everingham, Pachrapa Chaichua ou Davika Hoorne et déplacent les foules à chacune de leurs apparitions sur grand écran.
Ces dernières années, le cinéma national a multiplié les bons films. Pour vous inciter à découvrir le meilleur en premier, voici notre sélection des cinq films thaïlandais à voir.
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Freelance (ou Heart Attack)
Freelance est un film très « bangkokien » dans le sens où il reflète assez bien le mode de vie et l’énergie des jeunes actifs dans la capitale thaïlandaise. L’histoire évoque ainsi la vie tumultueuse d’un jeune graphiste travaillant trop. A la suite d’une éruption cutanée, il rencontre une jeune dermatologue qui va changer la manière dont il voit sa vie et le monde.
Comédie romantique de l’année 2015, le talentueux metteur en scène Nawapol Thamrongrattanarit manie habilement réalisme social à la française et humour absurde à la thaïlandaise. Sa réalisation très subtile amène une réelle dimension émotionnelle à la relation entre les deux personnages principaux et aux choix de vie du héros principal.
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Pee Maak
Plus gros succès de l’histoire du cinéma thaïlandais, ce film a largement conquis le public. S’inspirant d’une légende locale, le scénario mélange allègrement film de fantômes, comédie et histoire romantique, pour ainsi dire créer un nouveau style cinématographique détonnant.
Grâce à une série d’anachronismes, c’est-à-dire en mélangeant des références anciennes et contemporaines, le réalisateur réussit ainsi haut la main sa mission de faire rire toute la salle.
Ce film a par ailleurs définitivement consacré Mario Maurer comme une star du cinéma, bien au-delà des frontières du Royaume. Lui le beau gosse national réussit même un tour de force en étant hilarant et attachant.
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Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures
Œuvre acclamée par la critique mondiale lors de sa projection au festival de Cannes en 2010, Uncle Boonme who can recall his past lives a reçu la plus prestigieuse récompense du cinéma international: la Palme d’or.
Apitchapong Weerasethakul signe un film au rythme lent, situé dans la campagne thaïlandaise où les esprits et les croyances, les différentes réalités entre le passé et le présent, les vivants et les morts cohabitent. Difficile d’accès, ce film n’en reste pas moins un chef d’œuvre onirique.
Par ailleurs, le réalisateur a récemment récidivé avec le film Cemetery of Splendour, dont la critique cannoise n’a cessé de faire l’éloge. Sur le site Allociné.fr, il s’agit même du cinquième meilleur film en 2015 selon les critiques!
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Last life in the Universe
Sorte de Lost in Translation situé en Thaïlande, le film Last Life in the Universe du talentueux réalisateur Pen-ek Ratanaruang mélange trois langues: anglais, thaï et japonais.
Sorti en 2003, il s’agit d’un classique du cinéma thaï. Le film raconte l’histoire d’un employé japonais solitaire vivant à Bangkok. Sa vie change du jour au lendemain quand son frère vient lui rendre visite. De là, il rencontrera une jeune thaïlandaise et tous deux tenteront d’échapper à leurs vieux démons peuplés de Yakuza, solitude et anciens petits amis.
Outre son style unique, le film se caractérise par la présence au casting d’un acteur japonais de premier plan, Tadanobu Asano, et des deux sœurs Boonyasak.
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Shambhala
Deux frères très différents, interprétés par Ananda Everingham et Sunny Suwanmethanon, se rendent au Tibet pour atteindre Shambhala, mythe hindo-bouddhiste qui signifie littéralement le lieu du bonheur paisible.
Road Trip thaïlandais dans les paysages magnifiques du Tibet, ce film est un parcours initiatique sur la quête de soi et le chemin de la rédemption. Si l’un est à première vue plus motivé que l’autre pour cette aventure, les deux protagonistes vont aller au bout d’eux-mêmes pour trouver leur paix intérieure. Dans ce film spirituel à rebondissement, les acteurs offrent deux magnifiques prestations.
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