Le pays du sourire se compose de 81% de thaïlandais, 14% de chinois, 3% de malais et de plusieurs minorités ethniques. 38 groupes ethniques minoritaires peuplent la Thailande. Ils représentent 2 % de la population. Chacun possède sa propre culture, son propre langage et ses propres coutumes. Ces diversités culturelles offrent à ce pays un véritable patchwork de traditions, qu’elles se singularisent par leurs apparences, leurs modes vie ou leurs croyances. Zoom sur les trois tribus les plus représentées en Thaïlande.
Les Padaungs
Cette tribu montagnarde, rattachée au groupe des Karen, s’est rendue célèbre grâce à une tradition hors du commun : «les femmes girafes». Les femmes portent des colliers qui donnent l’impression de voir un cou démesuré, comme celui d’une girafe. C’est à l’âge de 5 ans et lors d’une cérémonie qui prend place une nuit de pleine lune, que les petites filles reçoivent leur première spirale. Suite à cette cérémonie, tous les deux ou trois ans, des spirales seront ajoutées. La taille maximale du collier pourra atteindre 40 centimètres.
Puisque la tradition n’est bonne que si elle a du sens, nous pouvons nous demander quel est l’objectif de ce collier ? La réponse n’est pas claire, certains pensent qu’il s’agit de protéger ces femmes des tigres susceptibles de les égorger. D’autres pensent que l’aspect étrange de leur cou repoussent les étrangers qui de ce fait, ne cherchent plus à les enlever. Mais pour les hommes Padaung, il s’agit d’un élément d’apparat mettant en valeur la beauté de leurs femmes.
Les Mokens
«Tout se passe en mer. Nous ne sommes liés à aucune terre. Où que nous allions, nous y allons en bateau.» Hook Suriyan Natale, un Moken des Îles Surin. Les Moken, peuple semi-nomade et maritime, vivent pendant la mousson, sur la côte des îles, dans des petites maisons construites sur pilotis, où ils trouvent refuge à l’abri du vent et des tempêtes. Ils voguent d’île en île, le reste de l’année, dans l’archipel des Mergui, dont ses 800 îles n’ont aucun secret pour les Moken.
Habitué à chasser dans les fonds marins dès leur plus jeune âge, ce peuple a développé le sens de la vue, il est en effet, 2 à 3 fois supérieure que la normale. Grâce aux histoires transmises de génération en génération, ils sont en véritable communion avec la mer d’Adaman et sont capables d’observer comme de comprendre cette nature bleue.
Ainsi lors du terrible Tsunami du 26 décembre 2004, les Moken en voyant la mer se retirer, ont anticipé la catastrophe et se sont déplacés sur une colline. Ils savaient que le « Laboon » (la vague) reviendrait. La dernière étant survenue 100 ans auparavant.
Les Hmongs
Cette communauté se divise en trois groupes principaux : les Hmong blancs, les Hmong verts et les Hmong bleus.
Les tenues varient en fonction des groupes Hmongs. Mais le costume traditionnel que vous apercevrez le plus souvent, chez les femmes, correspond à une tenue aux couleurs vives : une jupe plissée, pourvue de motifs réalisés grâce à la cire d’abeille. Une longue ceinture noue cette dernière. Les femmes sont coiffées d’un chapeau bordé d’une frange de perles.
Bien plus sobre, la tenue des hommes contraste avec celle de leurs épouses : ils portent un pantalon et une veste souvent noir ou bleu marine.
Symboles de prospérité et de richesse, les Hmongs possèdent de nombreux bijoux en argent et ce quelques jours seulement après la naissance. Il faut attendre trois jours pour qu’un nouvé-né soit nommé, car avant cela il appartient au monde des esprits. Trois jours après sa délivrance, il recevra donc son premier anneau et aussi un prénom !