Au fil des années, la Thaïlande est devenue le nouvel eldorado du cinéma mondial. Ses spots idylliques en font une destination privilégiée des réalisateurs.
De nombreux films ont contribué à mettre en lumière le pays du sourire. L’homme au pistolet d’or de Guy Hamilton, sorti en 1974, a été l’un des premiers long-métrages, de portée mondiale, à immortaliser les plages de sables blancs thaïlandaises de l’île de Koh Pinggan. Le site a depuis été rebaptisé « James Bond Island ». Véritable succès au box-office, les agences de voyage n’ont pas hésité à programmer cette étape au menu de leurs excursions.
Arme redoutable pour attirer de nouveaux visiteurs, le cinéma apporte à la fois une visibilité et des retombées économiques énormes. Le gouvernement thaïlandais l’a bien compris et s’attache à promouvoir le pays en tant que site de tournage idéal. Il mise sur cette industrie en garantissant des prestations de qualité et des avantages financiers. Si beaucoup de réalisations asiatiques sont tournées en Thaïlande (In the mood for love de Wong Kar-Wai, Lost in Thailand de Xu Zheng, etc.), les occidentaux s’y intéressent de plus en plus surtout depuis les années 1990.
L’assouplissement des taxes imposées aux réalisations étrangères dès 1977 marquent l’essor du marché du cinéma en Thaïlande. L’industrie du film indien, premier producteur de films au monde, a d’ailleurs décerné à la Thaïlande le titre de « meilleure destination internationale pour le cinéma » en 2012. Les productions internationales tournées sur ce territoire, au premier rang desquels figurent le Japon, l’Inde et l’Europe, dépassent nettement la barre de la centaine de productions annuelles.
Parmi les 28 millions de touristes accueillis en 2015, certains ont sûrement découvert la Thaïlande dans une salle de cinéma en visionnant La Plage (2000) de Danny Boyle ou encore Very Bad Trip 2 (2011) de Todd Phillips affichant une recette mondiale impressionnante de 581 464 305 $. Dans La Plage, le réalisateur sublime les paysages grâce à une mise en scène immersive. L’île Phi Phi Lee a ainsi vu sa fréquentation augmenter de manière significative grâce notamment à la présence de Leonardo DiCaprio au casting.
En 2004, un village sur pilotis de Ko Panyee, un sanctuaire bouddhiste de Nakornpathom et un marché à ciel ouvert de Bangkok servent de décors au film Bridget Jones : l’âge de raison de Beeban Kidron. Le réalisateur Juan Antonio Bayona revient, quant à lui en 2012, sur le tsunami qui a frappé le pays en 2004 dans son film, The impossible, porté par Naomie Watts et Ewan McGregor. Il s’est librement inspiré de l’histoire vraie d’une famille espagnole séparée par le raz-de-marée.
En 2013, le réalisateur Nicolas Winding Refn met en scène Ryan Gosling dans Only God Forgives. Bangkok incarne un personnage à part entière à la fois psychédélique et merveilleux.
L’ancien royaume de Siam semble également inspirer l’industrie du cinéma français. En moins de 4 ans, beaucoup de long-métrages ont été tournés sur le territoire (liste non exhaustive) :
- Pattaya de Franck Gastambide en 2016,
- Les naufragés de David Charhon en 2016,
- On a marché sur Bangkok d’Olivier Baroux en 2014,
- On ne choisit pas sa famille de Christian Clavier en 2011,
- Largo Winch 2 de Jérôme Salle en 2011,
Toutefois, bien que la Thaïlande jouisse d’une popularité croissante, l’Indonésie, la Malaisie ou le Viêt-Nam, destinations moins chères, s’imposent comme de redoutables concurrents.