Nong Rose a fait les gros titres sportifs de la presse française à l’occasion de ses combats lors du gala de Coubertin à Paris il y a quelques semaines. Pourquoi ? Car, outre ses multiples talents dans le milieu du sport, elle a été la première boxeuse transgenre à concourir sur un ring français. Zoom sur un parcours pas comme les autres.
Le Muay-thaï, une passion familiale
Cette jeune femme, âgée de seulement 21 ans, a le muay-thaï dans le sang. En effet, de nombreuses personnes de sa famille le pratiquent. De par son parcours, Nong Rose perpétue ainsi les traditions de sa famille et participe à l’accomplissement de ce sport traditionnel. C’est ainsi au cœur d’une petite province que Nong Rose, dès ses huit ans, a été initiée à l’art ancestral de la boxe thaïe.
Une identification parfois difficile au quotidien
C’est depuis sa naissance que Nong Rose s’identifie comme une femme. Née de sexe masculin, elle a attendu ses 14 ans pour commencer à oser s’affirmer, dans la vie quotidienne comme sur le ring. Elle a ainsi commencé à porter maquillage et vêtements féminins. Un choix qui fut majoritairement accepté dans son village d’origine, mais parfois jugé et fortement critiqué, notamment sur le ring. Elle reste sur ses papiers comme appartenant au genre masculin, mais attend la fin de sa carrière de boxe pour réaliser son souhait le plus cher : effectuer les opérations chirurgicales nécessaires à son changement de sexe. En effet, ce processus lui est impossible pour l’instant, car elle a besoin de prendre des hormones et ces dernières diminuent ses forces, l’empêchant ainsi de perfectionner son art.
Nong Rose, professionnelle reconnue
Aujourd’hui, la jeune femme compte à son actif plus de 300 combats sur le ring. Et sur ces 300 combats, plus de 150 victoires. Avec encore de nombreuses années devant elle, la jeune femme nous promet un avenir brillant sur les rings internationaux dans la catégorie des hommes de moins de 52 kg. Une belle revanche envers tous ceux qui n’ont pas cru en elle.