Un quart des parents français envisageaient d’envoyer leur enfant étudier à l’étranger en 2017. Un chiffre en hausse de 9 % par rapport à 2016. Cette hausse de popularité s’explique par les avantages que les enfants retirent de ces expériences et l’impératif de vivre avec son monde, de plus en plus globalisé. Mais qu’en est-il des enfants d’expatriés ? De la crèche au lycée, leur scolarité semble porter plus d’avantages que d’inconvénients.
Une plus grande ouverture et adaptabilité
C’est bien la question du bilinguisme qui pose le plus question. Il faut savoir que la plupart des enfants parviennent à apprendre une deuxième langue assez facilement. Plus cette seconde langue est apprise jeune, plus l’enfant aura de facilité. Il faut toutefois alterner les langues et faire preuve de rigueur. Avant l’âge de 5 ou 6 ans, la plasticité du cerveau facilite l’apprentissage d’une autre langue. Cela fournit selon les spécialistes ne nombreux atouts : les enfants bilingues auraient une plus grande flexibilité mentale. Ils auraient aussi une capacité supérieure dans la formation de concepts et ils possèderaient un ensemble plus diversifié d’habiletés mentales.
Autre avantage : les écoles bilingues cultivent l’art du vivre-ensemble et de l’ouverture sur les autres, avec des élèves de nationalités différentes et des cultures variées. Même les lycées français à l’étranger sont fréquentés par 60% d’enfants étrangers en moyenne. C’est un atout non négligeable pour la future employabilité de l’enfant. Dans une société de plus en plus mondialisée, la plupart des postes nécessitent des compétences en langues et une capacité d’adaptation dans un pays étranger. Dans le monde du commerce par exemple, les recruteurs sont sensibles à de tels profils.
Des écoles qualifiées, un enseignement de qualité
Les écoles internationales que l’on peut trouver lorsqu’on s’expatrie sont pour la plupart des écoles de haut niveau, avec de hautes exigences et une réelle émulation entre les élèves. Les classes sont souvent plus petites qu’en France. Objectif final dans les lycées internationaux : passer l’OIB, Bac à option internationale. Dans les lycées français : Passer le bac et garder une linéarité avec le système français.
Étudier hors de France, dans un lycée international, permet aussi de profiter d’une méthode éducative moins rigide qu’en France. Les élèves sont incités à faire d’avantages d’activités extra-scolaires, sont moins notés. On cherche l’épanouissement de l’élève en premier lieu. Cette réflexion s’inspire du système éducatif Finlandais. Ce dernier est contre tous les systèmes basés sur la performance et la compétition qui préconisent une scolarité précoce et les longues heures d’étude. Pourtant, les Finlandais obtiennent les meilleurs résultats lors d’épreuves internationales.
Les jeunes commencent l’école seulement à sept ans, et ils ne sont notés que vers l’âge de treize ans. Les enseignants préfèrent l’autoévaluation aux examens. Pour eux, il est plus important de transmettre aux jeunes la passion d’apprendre plutôt que de les obliger à se conformer à des études strictes. Beaucoup d’écoles internationales s’en inspirent pour privilégier l’intégration, l’épanouissement et l’apprentissage.
Attention toutefois au manque d’équivalence avec le système français si vous désirez revenir en France. Il faut dans ce cas un établissement agréé par AEFE. Lisez aussi : Les écoles françaises en Thaïlande.
Qu’en pense les parents d’expatriés a posteriori ?
Les défis, bien réels, de l’expatriation ne sauraient occulter ses avantages. Ils sont nombreux. Ainsi, la nouvelle livraison de l’étude Expat Explorer, réalisée par la banque HSBC à travers la planète, indique que 69 % des parents considèrent que, grâce à l’expatriation, leurs enfants sont plus ouverts à une autre culture et à de nouvelles expériences, et 45 % qu’ils bénéficient d’une meilleure culture générale et d’une plus grande confiance en eux. Et près de la moitié des parents (48 %) considèrent que la vie d’expatriés a un impact positif sur la qualité de vie de leurs enfants.
Des expatriés racontent que les peurs ne sont pas toujours justifiées concernant les enfants, ils sont parfois plus forts que ce que l’on pense. Dans “Et si on partait vivre au Brésil, ma cherie ?”, d’une mère expatriée se surnommant « Lili Plume » raconte comment son expatriation au Brésil lui a montré une autre facette de son enfant. La ville où elle s’est installée n’abritant pas d’écoles françaises, la mère de Nathan raconte comment son fils s’est retrouvé dans une école canadienne bilingue anglais/portugais. Léger détail : il ne parlait ni anglais ni portugais. Pourtant, c’est sans souci qu’il s’est intégré et qu’il a maitrisé ces langues d’une remarquable manière. L’auteur s’est donc vu obligée de lui apprendre le français elle-même, tâche difficile mais qui se finit généralement très bien. Aujourd’hui son fils parle encore anglais dans une école bilingue mexicaine…
Sources :
https://www.les-petits-expats.com/magazine/t%C3%A9moignages-d-expats/bilinguisme-expatriation/