Dans un monde où les ressources sont de plus en plus maigres, où la consommation de viande provoque une forte empreinte écologique, où la production de masse entraîne de profond dérèglement climatique et social et où l’éthique des animaux prend de plus en plus de place dans la société, manger des insectes apparaît comme une des solutions envisageables pour contrer ou, du moins, ralentir certains problèmes actuels.
Déjà une habitude dans certains pays
Les pays asiatiques et africains sont pionniers dans la consommation d’insectes.
L’entomophagie est une pratique courante et développée dans de nombreux pays d’Asie. Cette habitude est étroitement liée avec le contexte économique et social. On retrouvera notamment ce type d’alimentation dans les pays possédant peu de ressource animale, des pays moins ancrés dans la société actuelle et les pays dit en développement. Car en effet, consommer et produire de la viande est coûteux et il n’est pas si évident que cela de s’en procurer si on sort des circuits de distribution habituels.
Les insectes ont également été convoités dans ces pays car ils étaient utilisés et consommés à des fins médicinales.
Bien que la plupart des habitants des pays occidentaux soient répugnés à l’idée de consommer des insectes, il faut savoir que nous en mangeons déjà sans le savoir. Premièrement, on consomme de façon volontaire mais détachée certains de leur dérivé: miel, larves de mouche ou acariens qui servent à affiner certains fromages etc… et ce n’est pas sans compter que nous mangeons, à notre insu, environ 500 grammes d’insectes par an dans les confitures, le pain ou certains fruits. Il y a d’ailleurs un seuil toléré dans les aliments quant à la proportion d’insectes autorisée. Pourquoi alors ne pas franchir le pas? Car dans l’inconscient collectif l’insecte à la réputation d’être impropre, identique à un parasite.
Cette répugnance, que nous avons depuis toujours, nous les a fait bannir de notre assiette.
Les avantages de l’élevage et de la consommation d’insectes
Une solution a peut-être été trouvée. C’est une alternative supplémentaire qui côtoie le mouvement végétarien, beaucoup plus populaire et qui commence à prendre doucement de l’ampleur.
Manger des insectes? Quel est leur impact en terme d’empreinte écologique, quelle quantité d’énergie est nécessaire pour leur élevage? Leur culture/élevage demande très peu d’énergie et très peu de place.
En effet, les insectes présentent de nombreux avantages. Moins toxiques que la viande rouge, –déclarée par l’OMS comme cancérigène– ils causent une empreinte écologique bien plus faible que les élevages des autres animaux et permettent une production optimisée si on calcule le ratio nourriture/kilo de viande produit.
Il y a aussi un détachement du consommateur par rapport à l’insecte. En effet nous avons moins de culpabilité dans le fait de manger des insectes que lorsque nous consommons un autre animal, quelqu’il soit. À l’heure où les scandales de cruauté dans les abattoirs et envers les animaux fusent, consommer des matières animales est remis de plus en plus en cause.
Tous ces avantages ont amené la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) à se questionner très sérieusement. Et si la consommation d’insecte était une solution pour réduire la faim dans le monde?
La multitude d’endroit où on les trouve en font un nutriment facile à se procurer et qui ne nécessite pas de grands trajets d’acheminement et donc moins de pollution et moins de coût. Le frein est de savoir comment les consommer et lesquels! Actuellement, plus de 1500 espèces d’insectes seraient propre à la consommation.
Manger des insectes, ce qu’ils apportent
Les insectes sont une excellente source de protéine, de fer, de minéraux et de vitamines. Ils sont également pauvres en lipide et riches en acide gras essentiel. Animaux à sang froid, ils hébergent généralement moins de bactéries que les autres animaux, malgré leur réputation de parasites.
Hormis ses apports nutritifs complets, son mode de consommation se révèle convivial, étonnant et surprenant… À l’apéro, en plat de résistance, en accompagnement dans des soupes ou des plats et même en dessert et en pâtisserie. Une fois que vos invités auront passé le stade de la visualisation de ce qu’il y a dans le plat (certes, il faut s’habituer à avoir un ver à soie dans son assiette) ils seront étonnés (et vous aussi) par leur goût allant de l’amande à la noisette et par la grande variété de plats qu’ils peuvent sublimer.
Un vrai met, avec un réel goût et une expérience gustative aussi inattendue que plaisante. Les insectes en voie de reconsidération?
Où les trouver et comment les cuisiner ?
Pour ceux qui souhaiterai s’en procurer par curiosité, voici où vous pouvez vous en procurer:
- En Thaïlande, vous pourrez les trouver dans les marchés, les supermarchés ou en street-food. Il est facile de s’en procurer.
- En France, certaines usines se développent mais les points de vente restent spécifiques et il est encore difficile d’en trouver. Le mieux est de les commander par internet.
Si vous préférez que votre première expérience en terme de consommation d’insecte passe par les mains d’un chef, sachez que certains restaurants se mettent à ce nouveau type de gastronomie, bien qu’aucun ne ce soit encore spécialisé entièrement dans cela.
Mais, au fait, comment ça se cuisine des insectes? Ici, quelques recettes.
Le mot de la faim
Il est primordial aujourd’hui de penser à une consommation et à un mode de vie responsable. Il est important de prendre en considération l’impact et les répercussions qu’ont notre mode de consommation sur le monde. Fermer les yeux sur l’excès, le gaspillage, les désastres écologiques et la forte inégalité en terme d’accès aux besoins primaires n’est plus possible aujourd’hui. Une réflexion de la part de toutes les populations sur leurs actes, qui peuvent paraître insignifiants à première vue, feront un monde de demain plus juste.
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